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PROTOCOLE D’INTERVIEW CCA-ITIMAC

 

  • Au cours de la première édition d’ITIMAC, CCA a été distingué comme premier EMF du pays dans un bon nombre de domaines. A quoi devez-vous une telle distinction?

 

Permettez-nous tout d’abord de vous féliciter pour l’ingénieuse idée de création de ce concept (ITIMAC) comme outil de promotion de la microfinance dans notre Sous-région, et de vous remercier pour cette opportunité qui nous est offerte de parler de notre passé d’institution de microfinance.

Pour répondre à votre question, il faut dire que nous devons notre distinction essentiellement à la bonne gouvernance (que promeut ITIMAC), gage de toute performance.

 A titre de rappel, il convient de dire qu’avant son passage en banque, le CCA pesait pour environ le quart (1/4) du poids financier de l’échiquier des EMFs du Cameroun. C’est ainsi que nos comptes arrêtés et approuvés au 31 décembre 2017 présentaient un total de bilan de XAF 182 000 000 000 (cent quatre-vingt-deux milliards de francs), un encours de dépôts de la clientèle de XAF 170 700 000 000 (cent soixante-dix milliards sept cent millions de francs) et un encours brut de crédits de XAF 78 900 000 000 (soixante-dix-huit milliards neuf cent millions de francs). Le capital social prévu pour XAF 15 000 000 000 (quinze milliards) était déjà libéré  à  XAF 10 000 000 000 (dix milliards de francs), ce qui a permis à la COBAC et à l’Autorité monétaire de statuer favorablement sur le dossier d’agrément de CCA Bank.

 

  • Qu’est-ce qui faisait la force de CCA du temps où il était un établissement de microfinance ?

Sans être exhaustif, nous pouvons citer en premier la Vision du Conseil d’Administration présidé par Monsieur NKEMLA Albert, Promoteur de notre chère entreprise, qui a été  le premier ingrédient de notre succès. 

En second, nous pouvons citer le pilotage sur la base d’un plan de stratégie et une culture d’entreprise propice au développement. De ces deux éléments découle la proximité, avec un maillage géographique de 42 agences et 50 Distributeurs automatiques de billets (DAB) disséminés dans les dix régions du Cameroun,  auxquelles il faut ajouter des  solutions  technologiques innovantes (un système d’information inter connecté, et des solutions de banque à distance  telles : le C-mobile (sms banking) et le C-online (e-banking)  associées à  une gamme variée et adaptées  d’autres  produits et services mis à la disposition de notre marché).

En plus de cet ensemble, il faut dire que  ces réalisations ne seraient possibles sans la ressource humaine CCA-Bank, constituée d’un personnel jeune, bien formé, dynamique et dévoué à la tâche.

 

  • CCA vient de connaître une importante mutation en passant de microfinance à banque. Quelles sont vos perspectives à court, moyen et long termes ?

Sans avoir besoin de décliner le plan de stratégie de CCA-Bank à cette  occasion, il faut dire que l’urgence pour nous est de tout mettre en œuvre pour présenter de meilleures offres à notre nouveau marché. C’est l’occasion de rappeler aux EMFs que notre expérience de la microfinance nous donne aujourd’hui de leur offrir un meilleur espace d’encadrement. A moyen et long terme, nous ambitionnons d’offrir à notre pays une banque solide et pérenne ; mieux encore, un outil de développement qui ne sera qu’un prolongement de nos réalisations observables depuis plus de 20 ans d’existence en termes d’inclusion financière et de bancarisation.

 

  • Sur la base de votre expérience en matière de microfinance, quels conseils et recommandations pouvez-vous faire à l’endroit des organisateurs d’ITIMAC pour assurer l’efficacité, la crédibilité et la pérennité de ce programme ?

 

Nous vous remercions du privilège que vous nous donnez de nous prononcer comme conseil pour votre illustre concept (ITIMAC). Nous dirons, sans prétention aucune, que cette plateforme permet à plusieurs EMFs et partenaires de se connaître, de se vendre, de nouer des partenariats, et nous croyons  dur comme fer que cette initiative permettra aux EMFs de se solidifier davantage afin de booster davantage le secteur. Aujourd’hui CCA-Bank est le parrain de l’édition 2018 et souhaite l’être d’ailleurs pour les éditions à venir, c’est pourquoi nous vous encourageons à davantage tendre la main à la banque, car c’est à travers des partenariats gagnants-gagnants avec les EMFs (dont nous avons la maitrîse), que la pérennité de ce programme trouvera sa raison d’être, avec l’ambition de sortir des frontières de la CEMAC.

 

  • Quels enseignements CCA BANK garde-t-il de son long passé de microfinance ?

 

   Il faut dire que notre parcours du temps de la microfinance n’a pas été un long fleuve tranquille. La microfinance au Cameroun connaît des menaces multiformes en sus de faiblesses intrinsèques aux institutions. Nous pouvons relever au premier plan des menaces, la concurrence déloyale des banques au travers de la convoitise des clients des EMFs dont les opérations ont été domiciliées dans leurs livres ;  dans le même registre, le traitement inconfortable des EMFs aux guichets des banques ; la concurrence âpre menée sur le segment des particuliers sans que l'EMF ait l'argumentaire de rivalité aussi fort que les banques jouissant d'office d’une bonne crédibilité. Sans être exhaustif, nous conclurons ces  menaces par l'image péjorative que l'opinion publique a de la microfinance, eu égard aux faillites qu'ont connu certains acteurs de la profession. Cela offre une certaine précarité à la stabilité du secteur, car de nos jours une fausse rumeur au sujet de la santé financière d'un EMF peut, en très peu de temps, conduire à sa banqueroute. Les crises de 2011 et 2014 qu'a connu le CCA sont des cas illustratifs.  Le CCA a bravé toutes ces menaces à la faveur de l'efficacité de ses outils de pilotage et le dynamisme de son personnel.

C'est fort de ce qui précède que le CCA-Bank peut estimer aujourd’hui, avoir les moyens et les capacités nécessaires pour s’arroger la qualité de « BEAC des EMF ».

 

  • Quand et comment vous est venue l’idée de passer du statut de microfinance à celui de banque ?

 

En effet, à la faveur de nos grandes performances commerciales, nombre de nos clients structurellement soutenus dans le cadre la financiarisation de l'économie, ont connu de  un développement significatif  de leurs activités  leur permettant ainsi d'aspirer aux services bancaires classiques, non offerts par la microfinance. En d'autres termes, le CCA a fait des CHAMPIONS au Cameroun, à qui il fallait offrir un espace propice pour perpétuer leur encadrement, et seul le statut de  BANQUE UNIVERSELLE était la solution. C'est dire que le client est au centre de nos préoccupations. Nous avons donc juste répondu à la demande de notre aimable clientèle. Vous pouvez de ce fait comprendre que le développement du Crédit Communautaire d’Afrique a toujours été impulsé par celui de sa clientèle. L’un des cas illustratifs qui a précédé l’agrément de banque est celui des investissements dans la reconstruction de son réseau d’agences, permettant d’assurer une meilleure proximité de sa clientèle devenue nombreuse. Ces investissements donnent à la banque aujourd’hui d’avoir l’un des meilleurs réseaux de l’échiquier bancaire du pays, aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif.

C'est le lieu de remercier une fois de plus notre promoteur et PCA Monsieur NKEMLA Albert qui n'a jamais ménagé d'efforts pour mettre à notre disposition les moyens de notre politique. Un merci particulier va également à l’endroit de l'ensemble des actionnaires qui l'ont suivi dans cette vision.

 

 

  • Maintenant que CCA est devenu une banque, quels changements va-t-il y avoir dans votre manière de diriger l’entreprise ?

 

Il faut dire qu'en termes d'activités, il ne s'agira que d'un prolongement de l'inclusion financière, avec une financiarisation adaptée au tissu économique de notre pays ;  la véritable différence étant l'accessibilité à la clientèle « Corporate » et particuliers VIP, ceci à la faveur de notre ouverture à l'international, l'accès à la Banque centrale ouvrant des échanges avec les autres banques sur le marché monétaire, la compensation de nos valeurs, la possibilité de refinancement, etc.

Sur le plan managérial, nous avons  juste modélisé nos processus et réadapté  nos outils de pilotage. Le reste n'est que le quotidien des managers épris d’éthique, et nous avons la compétence requise.

 

  • Et quel partenariat comptez-vous bâtir avec les établissements de microfinance qui attendent beaucoup de vous ?

 

Un véritable partenariat GAGANT - GAGNANT! 

Nous avons une kyrielle de solutions développées pour adresser les problèmes que connaissent les EMFs au Cameroun.

 

  • Un mot de fin Monsieur le Directeur Général Adjoint

Après notre distinction comme premier EMF du Cameroun à l’édition ITIMAC de 2017, nous avons été ravis d’être retenus comme parrain de l’édition de 2018 au terme de laquelle nous sortons avec de meilleures impressions. 

Bon vent à ITIMAC !

Je vous remercie.

Renforcer les capacités des acteurs de la microfinance et de la micro entreprise en Afrique à travers les études, la formation, l’assistance technique, les conseils, etc.

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